Bio express
« J'ai horreur de tous les métiers. Maitres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains!- Je n'aurai jamais ma main. Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ça m'est égal.»
C’est de cette abstruse façon que j’ai rencontré Jean-Pierre de Sélys.
Sur son passé, ses études, nul besoin de s’éterniser. On sait qu’il a terminé des études en 1987 à Liège, dans une académie des beaux-arts, après, par bribes, il touche à tout. Et un peu de trop près au monde de la pub, terreau malfaisant d’un capitalisme débridé où germe tout son rejet. Dans les années 90, il crée sa première boîte de communication : Motus Publicité, tout un programme, beau paradoxe ! Même s’il ne semble pas en apparence comprendre tous les rouages de la machine, c’est de cette douloureuse expérience que lui vient pourtant son terrassant regard sur le monde, «ex abrupto».
En 1996, il quitte tout et part pour le Québec. Il n’a pas fini d’observer «l’ennemi» et installe une nouvelle boîte de communication, Saké communication. C’est là que fermentent toutes ses idées. Dans un bureau, dans une ancienne usine, il observe le plancher séculaire, la rouille des chancres industriels, la souffrance des ouvriers morts, l’odeur de la mélancolie … C'est là aussi qu’il commence à dire "non" de façon réfléchie, construite, il se solidifie dans son refus du monde qui l’entoure. Il crée son propre style dans sa façon de balancer des vidéos et des peintures sublimes, poignantes, décalées, justes qui permettent à tout ce qu’il touche : le dessin, l'oralité, la spontanéité, cette forme très particulière qu’il a d'embrasser une culture excentrique et pointue, de devenir quelque chose de fort. Juste comme son physique, son parler, ses airs, sa séduction…
Méfiant, obtu, -sans moi-, il persisterait à n'en pas parler, sa bio, s’il devait la faire lui-même, serait alors une chose morne et déplumée que nous découvririons, ahuris.
Jan Du Fné, chroniqueur au "Standard poors und you".
C’est de cette abstruse façon que j’ai rencontré Jean-Pierre de Sélys.
Sur son passé, ses études, nul besoin de s’éterniser. On sait qu’il a terminé des études en 1987 à Liège, dans une académie des beaux-arts, après, par bribes, il touche à tout. Et un peu de trop près au monde de la pub, terreau malfaisant d’un capitalisme débridé où germe tout son rejet. Dans les années 90, il crée sa première boîte de communication : Motus Publicité, tout un programme, beau paradoxe ! Même s’il ne semble pas en apparence comprendre tous les rouages de la machine, c’est de cette douloureuse expérience que lui vient pourtant son terrassant regard sur le monde, «ex abrupto».
En 1996, il quitte tout et part pour le Québec. Il n’a pas fini d’observer «l’ennemi» et installe une nouvelle boîte de communication, Saké communication. C’est là que fermentent toutes ses idées. Dans un bureau, dans une ancienne usine, il observe le plancher séculaire, la rouille des chancres industriels, la souffrance des ouvriers morts, l’odeur de la mélancolie … C'est là aussi qu’il commence à dire "non" de façon réfléchie, construite, il se solidifie dans son refus du monde qui l’entoure. Il crée son propre style dans sa façon de balancer des vidéos et des peintures sublimes, poignantes, décalées, justes qui permettent à tout ce qu’il touche : le dessin, l'oralité, la spontanéité, cette forme très particulière qu’il a d'embrasser une culture excentrique et pointue, de devenir quelque chose de fort. Juste comme son physique, son parler, ses airs, sa séduction…
Méfiant, obtu, -sans moi-, il persisterait à n'en pas parler, sa bio, s’il devait la faire lui-même, serait alors une chose morne et déplumée que nous découvririons, ahuris.
Jan Du Fné, chroniqueur au "Standard poors und you".